Livret A prévisions du taux de rendement, plafond et de la fiscalité à venir

Le taux du livret A (ou du livret bleu du Crédit Mutuel) suscite toutes les interrogations. S’il enchaîne les nouveaux plafonds pour la joie des épargnants, l’évolution du taux ne va pas dans le même sens : une baisse, et sûrement une autre en août pour le livret défiscalisé préféré des français. S’il devient clair que le livret A n’est pas le meilleur rendement, sa fiscalité reste attractive, mais jusqu’à quand ?

[smartads]

La limite du livret A : des nouveaux taux à la baisse


Combien va rapporter un livret A ? Le taux de rendement n’est pas encore connu, mais le livret d’épargne a connu une limitation de son attractivité avec la baisse du taux, se rapprochant de son seuil le plus bas. Le relèvement du plafond, l’année dernière, avait attiré les petits épargnants, et pour cause : le montant maximum qu’il était possible de déposer passait de 15300 euros à 22950 euros.

Cette augmentation avait générée un transfert des liquidités vers ce livret non imposable, qui redevenait un produit d’épargne intéressant, un rapide comparatif avec les autres produits de placement permettant de le démontrer. Pour ce super livret A et son plafonnement à la hausse, les portes de l’épargne des français s’ouvraient en grand. Sauf que.

Le revers de la médaille

Sauf que la hausse des dépôts n’a apporté le soutire aux petits épargnants que sur une courte durée. En effet, une baisse des taux nous pousse a comparer de nouveaux le livret A avec les livrets bancaires.

Cette baisse à 0,75 % a été un coup dur pour les ménages qui comptaient sur un rendement correct de leur épargne. Mais ce taux est calqué sur l’inflation, et avec une économie qui ne décolle pas, il ne pouvait que baisser. Jusqu’où ?

La baisse du taux d’intérêt annoncée pour l’été ?


A ceux qui considèrent que 0,75 % ce n’est pas assez, je répondrai profitez-en tout de même ! En effet, la prochaine révision arrive avec le soleil d’août, et par la même occasion son indexation sur l’inflation. Bien sûr, personne ne va se plaindre de l’augmentation presque inexistante des prix, mais le revers de la médaille, c’est une épargne qui stagne.

Pour les néophytes, petit rappel de la méthode de calcul des taux d’intérêts du livret A : on se base sur la hausse des prix à la consommation, en faisant en sorte que le rendement du livret A sur une année les dépasse de 0,25%. Concrètement, si l’inflation est en dessous des 1%, l’épargne ne doit pas rapporter plus de 1,25%. Les prévisions ne remontant pas, il y a fort à parier que le taux actuel de rémunération baisse, et atteigne la barre de 0,50%, pas de quoi exciter les épargnants en quête d’eldorado.

Cela vaut-il encore le coup ?

Il ne faut donc plus considérer son livret A comme un produit de placement attractif, mais plutôt comme un bas de laine permettant de conserver son épargne, et d’attendre des jours meilleurs en vu d’investir dans d’autres produits de placements, comme le bourse, si elle remonte, ou l’assurance vie.

Toutefois, malgré cette baisse programmée qui ne fait plaisir à personne dans le monde de l’épargne, le livret A reste le placement du bon père de famille et garde la confiance des français, plutôt frileux à l’idée de prendre des risques avec leur capital, surtout en temps de crise. Et rendons à César ce qui lui appartient, sa fiscalité reste tout à fait attractive, et peut de placements financiers peuvent en dire autant.


Voir également notre étude des livrets d’épargne à haut rendement

La fiscalité du livret A


Rappelons la règle actuelle : les intérêts ne sont pas fiscalisés, et ils n’entrent pas dans la déclaration d’impôts. Certes, ils ne vont pas chercher très loin, mais cela peut éviter à un contribuable de passer une tranche d’imposition, l’air de rien. Certaines personnes bien informées laissent entendre que cela pourrait changer, avec une fiscalisation partielle des intérêts du livret A, le bouclage du budget restant la priorité du gouvernement.

Mais ce nouveau levier risque d’être très impopulaire, quand on sait que cela toucherait avant tout les classes moyennes et les tout petits épargnants, les autres n’ayant que faire du livret A.

Jusqu’ici, l’épargne réglementée bénéficiait d’un passe droit

Livret A, LDD (livret de développement durable), étaient soumis à un petit cadeau fiscal. Quand le plafond de ces placements a augmenté, il se disait que personne ne toucherait à la fiscalité des livrets réglementés. Sauf qu’un tien vaut mieux que deux tu l’auras, et qu’en matière de fiscalité, le vent tourne souvent, et on reparle de plus en plus de taxer le livret A comme un produit d’épargne classique.


A lire aussi : livret A ou LEP ?


Comment le livret A pourrait-il être taxé ?

L’effort collectif voudrait de le soumettre aux cotisations sociales, c’est-à-dire aux 15,5%. OK pour cela, mais alors, il ne faudrait pas toucher au taux de rendement, car sinon les intérêts se réduiraient comme peau de chagrin. Car si on y ajoute l’impôt sur le revenu, même sur une partie des intérêts, le livret A n’aurait plus d’avantages et deviendrait un placement obsolète qu’il faudrait remplacer.

On ne peut pas considérer qu’avoir 22950 euros de côté fait de nous un homme riche. Vouloir taxer la tranche supérieure à 15300 euros, au motif que ces épargnants là en ont les moyens est ubuesque. Ces petites économies auraient un effet désastreux sur le moral des ménages, sur les revenus moyens qui font tourner l’économie française.

Vers une augmentation du plafond du livret A ?


Jusqu’ici, nous avons été bien défaitiste. Mais quelle sont les prévisions du taux d’intérêt du livret A ? Allons nous vers un nouveau relèvement des plafonds ? 2017 annonce t’il des jours meilleurs ? Certains le disent. En effet, un relèvement du plafond du livret A annoncerait une reprise et pourrait redonner confiance aux investisseurs.

Rappelons que le transfert de l’épargne vers le livret A permet de financer la construction de logements sociaux, et de redonner le sourire au secteur de la construction.

Le transfert d’argent se fait essentiellement des livrets bancaires, les super livrets d’épargne comme on les appelle, du type du livret grand format de la Caisse d’Epargne. Quand au transfert de fonds venant de l’assurance vie il reste encore un gros pas à franchir, ce dernier placement bénéficiant lui aussi de conditions fiscales avantageuses.

Les avantages du livret A


livret A la poste

Pas mal d’idées reçues circulent à propos du livret A, et nous en avons relayé quelques une jusqu’à présent. Il est toutefois temps de faire un point précis sur les avantages de ce placement. Pour rappel, il n’y a pas que la Poste, ou la Banque Postale, qui soient autorisées à le délivrer. Toutes les banques peuvent vous en ouvrir un.

Ouvrir un livret A, c’est l’assurance de faire un placement sécurisé, avec un capital qui ne risque pas de s’effilocher avec la baisse de la bourse. Ensuite, il y a quand même une belle valorisation à 0,75 % pour le moment (blague). Enfin, l’argent n’est pas bloqué, il est possible de retirer une partie ou la totalité de la somme placée, quel que soit le moment. Certaines banques proposent même une carte de retrait pour plus de liberté.

Même chose pour la domiciliation des factures : elles peuvent être prélevées directement sur son livret A, ce qui permet quand même de faire travailler l’argent avant prélèvement.

On ne peut pas dire que ce livret d’épargne soit sans surprises : en effet, son taux est révisé plusieurs fois par an, et son plafond de dépôt a changé 2 fois en 1 an. Bref, avec le livret A, on ne s’ennuie pas !

Pour ceux qui cumulent, ne pas oublier la règle d’un livret par personne, au risque d’avoir des problèmes avec l’administration fiscale. Même chose pour les habitués de la facilité de caisse sur le compte de dépôt : un livret A ne peut en aucun cas être débiteur.


Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *