Quand il faut faire des choix pour placer ses économies, il y a plusieurs alternatives. La première consiste à tenter de le faire travailler pour essayer de récolter un maximum d’intérêts, en prenant tous les risques pour cela. Pour une démarche comme celle-ci il n’y a pas mieux que la bourse.
La deuxième se rapproche plus de celle du bon père de famille, ce sont les livrets d’épargne. Tout le monde connait le livret A, mais il y en a d’autres qui se font un peu plus discret, comme le LDD. Pourtant, son plafond, son taux et sa fiscalité ont des attraits qui méritent d’être regardés de plus près.
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Comment fonctionne-t-il ?
Les anciens s’en souviennent peut-être, on l’appelait à l’époque Codevi, et il a eut son heure de gloire. La différence entre un livret A et un LDD est infime, c’est ce qui fait sa force mais aussi sa faiblesse, rapport aux taux actuels. En effet, la rémunération pour les 2 est la même.
Ce sont tous les deux des produits d’épargne réglementés avec une exonération sur le revenu qui y est associée. Pourtant, les français préfèrent en masse placer leur argent ailleurs en ce moment, à tord ou à raison, comme sur les super livrets par exemple.
Car c’est un livret avec des avantages. On peut ainsi, contrairement à une assurance vie ou à un PEL retirer de l’argent quand on veut, sans que cela n’impacte le rendement du compte ou son existence même. C’est cette souplesse qui constitue sa grande force. Même chose pour une clôture éventuelle : il faut juste écrire à sa banque.
La fiscalité du LDD
Ce qui intéresse les épargnants, c’est de ne pas payer d’impôt ni de prélèvements sociaux sur les intérêts. Cela tombe bien, il n’en est pas question ici. Pour pouvoir en ouvrir un et bénéficier de ces bonnes conditions fiscales, il faut quand payer ses impôts en France (ou en être exonéré, peu importe).
Pour les petits malins qui voudraient multiplier les ouvertures, ou pour les étourdis qui en possèdent déjà un, il n’est possible d’en ouvrir qu’un par personne. C’est d’ailleurs l’objet de la convention qu’il faudra signer avec sa banque : être imposé en France et n’avoir pas déjà un LDD dans une autre banque. Cette déclaration se fera sur l’honneur et à une valeur juridique.
Le taux du LDD
0,75%, le rendement de ce compte épargne a connu de jours meilleurs (les intérêts se calculent par quinzaine). Mais cela risque de bientôt être pire encore, si en croit la Banque de France. En effet, c’est un taux qui se calque sur celui de l’inflation, avec un petit bonus. Les conditions actuelles font qu’on devrait être à 0,5%. Les mois à venir vont nous dire si on va s’en rapprocher, ou non.
Le plafond du LDD
C’est un bon produit d’épargne complémentaire du livret A, car une fois celui-ci plein, on peut y placer jusqu’à 12000 € (plus les intérêts en cours). C’est un bon moyen de se garder un bas de laine pour l’avenir, en cas de problèmes, ces derniers nous tombant toujours sur le coin du nez quand on s’y attend le moins.
A l’ouverture, il faudra démarrer avec 15 euros au minimum. Cette somme, peu élevée, permet à tout le monde (ou à peu près) d’en posséder un.
L’âge de raison
L’ouverture d’un LDD est réservée aux personnes majeures, comme pour le livret A. Toutefois, on peut le faire pour un mineur, qui pourra tranquillement regarder ses économies grossir pour le jour où il pourra s’en servir pour passer son permis de conduire ou pour payer la caution de son premier loyer. Bref quand on est jeune, les projets ne manquent pas. L’argent peut en être retiré à partir de 16 ans.
Toutefois, à cet âge, il faut que les parents soient d’accord, ils ont le droit de s’y opposer. Même chose pour la carte de retrait. Elle permet de tirer de l’argent sur son LDD directement au distributeur, mais dans ceux du réseau bancaire qui gère le livret de développement durable.
Un placement de moins en moins populaire
C’est le grand drame du LDD, plus personne ne s’y intéresse, et il regarde, la larme à l’oeil, le faste de ses années passées. Car les français retirent en masse ce qu’ils ont dessus pour aller tenter leur chance ailleurs.
Ce sont des milliards qui s’envolent, qui sont dépenser pour consommer ou pour être placer sur d’autres supports, plus rémunérateurs. Et on voit mal comment la collecte pourrait devenir bonne tant que le taux sera aussi bas.
Mais le LDD n’est pas le seul livret réglementé à subir ce désamour de la part des petits épargnants, ils y passent tous. Il faut dire que la crise est toujours là, et que les réserves des ménages s’épuisent. Il y a des factures incompressibles à payer, et c’est argent sert aussi à cela.
Et l’avenir ?
Seule une remontée des taux pourrait inverser la donne, mais elle ne semble pas être dans les petits papiers du gouvernement pour le moment, celui-ci cherchant surtout à relancer la consommation plutôt que l’épargne. C’est dommage pour le logement social, qui n’avait pas besoin de cela. Car cet argent permet de financer de nouvelles constructions, tout comme le livret A.
Le LDD reste donc au centre de toutes les interrogations de ce qui se demandent où placer son argent en 2017, on s’interroge même sur le fait qu’il puisse continuer à perdurer car il est vraiment en perte de vitesse et les banques ne communiquent plus du tout dessus. Notre conseil si vous en avez un avec un peu d’argent.
Gardez le au chaud, on ne sait jamais de quoi demain sera fait. Il est parfait pour y placer quelques économies en attendant de trouver mieux, ou pour s’assurer d’avoir de l’argent disponible en cas de difficultés passagères.
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