Épargne retraite: comment les salariés placent et investissent leur argent ?

La retraite préoccupe 1 Français sur 2, plus par peur des revenus que de l’ennui ou la maladie. De fait aujourd’hui près de la moitié des salariés disposent d’une épargne d’entreprise, à laquelle ils ne consacrent pourtant qu’une faible part de leurs revenus. Ils sont d’ailleurs conscients que cela pourrait ne pas suffire à leur assurer un niveau de vie suffisant, une fois passée la porte de leur société.

Dans l’idéal ils préféreraient investir dans l’immobilier locatif, ou les assurances-vie. En réalité le support utilisé est surtout le PEE (plan d’épargne entreprise), avant le PERCO (plan d’épargne retraite collectif). Voici comment le salarié d’aujourd’hui prépare le confort financier de ses vieux jours.

[smartads]

La meilleure façon d’épargner pour sa retraite, c’est encore l’immobilier


Aux yeux du salarié, l’investissement dans l’immobilier locatif reste le meilleur moyen de se préparer une retraite. C’est en tout cas ce que pensent 76 % d’entre eux, avec même une part de 24 % jugeant le moyen très efficace. Juste derrière vient l’épargne préférée des Français : l’assurance-vie. Ils sont 59 % à juger qu’il s’agit d’une bonne solution pour améliorer une pension, 10 % d’entre eux la jugeant même très efficace.

Les plans épargne-retraites prennent la 3e place, avec 54 % des salariés pour considérer l’idée d’un bon œil. Ils ne sont toutefois que 7 % à trouver la formule très efficace.

Chiffres

Plus étonnant, 69 % des personnes interrogées considèrent que les dispositifs de type PEE et PERCO sont plus utiles pour l’investissement que pour la retraite. Les livrets n’ont pas non-plus la cote dans ce domaine, considéré plus efficace pour placer son argent à moyen terme.

En revanche les personnes interrogées ne sont pas convaincues de l’efficacité des autres placements pour conforter leur pension de retraite.

Les formules dépendant des marchés financiers, comme les PEA (plan épargne actions), actions et obligations, sont considérées comme une mauvaise solution pour 53 % des sondés. Les livrets prennent la dernière place du classement, car s’ils sont aujourd’hui utilisés pour de l’épargne de précaution, ils représentent une mauvaise solution de retraite pour 71 % des salariés interrogés.

Près d’un salarié sur 2 dispose d’un plan d’épargne dans son entreprise, mais…

Sur l’ensemble des personnes interrogées, 47 % rapportent qu’elles disposent d’un plan d’épargne retraite dans leur entreprise. Toutefois de grandes différences existent, selon la taille de la structure. Alors que 86 % des sociétés de 2000 salariés et plus le proposent, la proportion tombe à 62 % dès lors qu’elles emploient entre 500 et 1999 salariés. Chez les entreprises de petite taille, on ne trouve que 19 % de financement spécifique à l’anticipation de la pension de retraite.

De grandes différences donc, mais surtout parmi toutes celles et ceux qui pourraient économiser pour leurs vieux jours, peu le font. Et quand ils le font, c’est dans une moindre mesure. La majeure partie des épargnants (30 %) verse entre 1 % et 5 % de son salaire. Seuls 9 % d’entre eux consacrent une part supérieure à 15 % sur leur plan de retraite.

Un épargnant sérieux, qui pense aussi aux coups durs de la vie


Si 54 % des personnes interrogées utilisent l’économie ainsi réalisée afin d’améliorer leur pension future, 42 % d’entre elles pensent également aux dépenses imprévues de la vie. Elles sont 38 % à penser, peut-être à tort, pouvoir constituer une réserve pour de grosses dépenses à venir.

mettre de l'argent de côté

Car si l’on en croit le même sondage, les solutions retenues sont le PEE dans 76 % des cas. Or dans cette configuration, les sommes déposées sont bloquées pendant au moins 5 ans. Depuis le 31 décembre 2013, le déblocage sans condition n’est plus autorisé, seules certaines situations permettent aux salariés de sortir quelques fonds.

Changement de situation personnelle ou professionnelle, ou encore acquisition d’une résidence principale font partie de ces événements.

Quoi qu’il en soit, seuls 2 détenteurs sur 10 ont utilisé une partie de la somme au cours des 12 derniers mois, ou pense le faire au cours des douze prochains mois. Les raisons invoquées sont en premier lieu le financement de produits de consommation courant, ou le paiement des impôts. Cette dernière motivation est particulièrement présente chez les moins de 35 ans.

Une conception de l’épargne retraite bien particulière chez les moins de 35 ans

L’enquête montre que les moins de 35 ans ne sont pas forcément bien au fait de l’utilité d’un placement. La moitié d’entre eux ont recours à l’épargne-retraite salariale afin de constituer une réserve d’argent pour de grosses dépenses.

S’il s’agit de dépenses prévues à venir, une assurance-vie serait sans doute mieux indiquée. Cette tranche d’âge pense toutefois déjà à ses vieux jours, car 47 % souhaitent dédier leur plan à l’amélioration de leurs revenus, une fois arrivée là de la retraite.

La tranche d’âge des 50 ans et plus est bien entendus davantage concernée par le problème, ils ne sont que 15 % à penser utiliser les fonds ainsi obtenus pour de grosses dépenses.

Et pourtant les salariés ne sont pas convaincus


préparer sa retraiteSi l’ensemble d’entre eux semble être conscient tôt ou tard de la nécessité d’agir pour leur retraite, bien peu pensent que les solutions proposées par leur entreprise seront utiles. Ils ne sont que 9 % à considérer que leurs efforts financiers seront suffisants pour leur assurer  une vie confortable au cours de leur vie de retraité.

Par ailleurs, près d’un détenteur sur 5 (18 %) ne sait pas si son épargne sera suffisante pour lui permettre de se reposer au soleil. Pour 73 % d’entre eux la réponse est claire : cela ne sera pas assez.

Pour bien vivre après avoir quitté le travail pour la dernière fois, il faudrait plus de 80 % du montant du dernier salaire, selon 42 % des personnes interrogées. Une part comprise entre 71 % et 80 % ne serait suffisante que pour 26 % d’entre eux. Il reste également une proportion de 20 % des sondés, qui ne savent pas encore de combien ils auront besoin.

Ce qui est certain, c’est que la majorité (28 %) ne sait pas non-plus ce que leurs efforts financiers actuels leur permettront d’obtenir. Beaucoup s’attendent à une retraite comprise entre 60 et 65 % de leur dernier salaire (20 %), il reste tout de même 1 % d’optimistes à espérer une pension supérieure à 80 % de leur dernier salaire.


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